Histoire du Ju-Jutsu

Depuis que l’homme est apparu sur terre, il a dû combattre pour rester vivant face à une nature hostile, contre les animaux et contre les hommes, non seulement pour défendre ses biens, mais aussi pour assurer sa supériorité et pour régner en maître sur son entourage.Le Japon, pays en proie à des guerres perpétuelles entre clans, mais aussi pour protéger son territoire, développa l’art du combat d’une manière particulièrement efficace surtout en ce qui concerne le corps à corps et ceci pendant la période féodale durant laquelle les arts militaires prirent un maximum d’importance.

Parmi ces arts le SUMO puis le JU-JUTSU occupaient la première place.

A l’origine le SUMO (ou SUMAI c’est à dire le combat) était confondu dans l’ensemble des luttes japonaises.

Selon les historiens, sa séparation remonte à un fameux combat, celui de NOMI NO SOKUNE et TAIMA NO KUEHAYA. Aujourd’hui, il est admis que les origines du JU- JUITSU datent de cette époque.

De toute façon, il est vraisemblable que les Arts Martiaux japonais naquirent aux Indes, puis par l’intermédiaire de la Chine se concrétisèrent plus tard au Japon.

Des documents prouvent qu’en Grèce comme en Egypte des méthodes de combat proches du JU-JUTSU Japonais étaient pratiquées par les hommes d’armes.

Des bas reliefs sur certains tombeaux le démontrent de manière formelle.

Selon la tradition, l’Empereur MING-TI de la dernière dynastie HAN envoya aux Indes des agents qui rapportèrent des techniques de combat rapproché.

En 527 de notre ère, le moine indien BODHI DHARMA enseignait la religion bouddhiste dans un monastère du nom de SHAOLIN dans la province de HONAN en chine.

BODHIDHARMA (DARUMA) incorpora dans ses exercices quotidiens de ZEN, exercices qu’il enseignait à ses moines, des techniques de combat corps à corps inspirées de la lutte animale.

Il est intéressant de noter que le nom de SHORINJI que l’on retrouve dans l’histoire du BUDO japonais et dans plusieurs écoles (SHORIN -RYU, SHORINJI- KEMPO…) est la lecture du mot chinois SHAOLIN.

Introduit au Japon par les moines, certaines de ces techniques donnèrent naissance au SUMAI, au TODE, au KOGUSOKU qui deviendra l’AIKI- JITSU, ainsi que le KUMIUCHI, art du combat à mains nues né sur les champs de bataille.

Trois grandes époques peuvent caractériser l’évolution des Arts Martiaux au Japon :

L’époque du BU-JUTSU :
Epoque des techniques de combat, expérimentées au cours de luttes sanglantes ou sur le champs de bataille.

L’époque des BU-GEI :
Les techniques sont classées en 18 arts : les BU-GEI JU-HAPPAN – époque du perfectionnement des styles, création d’écoles.

Les techniques du JU-JUTSU créées à une époque où le combat, réalité quotidienne, enseignait l’art de survivre,

sont codifiées.
Les BUSHI (guerriers et samouraï), souvent des maîtres de renom, ouvrent des écoles : les RYU.

L’époque moderne :
Les BUDO : création des Arts Martiaux traditionnels.

Les soucis principaux étaient orientés vers l’esthétisme (l’éducation physique et morale des pratiquan
ts) et l’orientation de la technique (JITSU) vers la voie (DO); la recherche se poursuivant toute une vie.

Subissant l’influence de groupements religieux, les Arts Martiaux s’imprègnent de philosophie, obligeant parfois à accorder une prédominance plus spirituelle que physique.

En revenant aux origines du JU-JUTSU, le maître JIGORO KANO créateur du JUDO moderne (1860-1939), explique que, venant de Chine, les premiers maîtres donnèrent un enseignement
de base très rudimentaire.

Les techniques d’attaque et de défense portaient essentiellement sur l’utilisation des pieds et des mains.

Au fur et à mesure, les pratiquants utilisèrent davantage de souplesse, l’esquive venue
du travail au sabre, le contrôle de l’attaque, l’apport des luxations et des projections.

Le JU-JUTSU était né.

Cependant, le JU-JUTSU des SAMOURAI ne comprenait pas uniquement des projections, frappes, luxations et étranglements, mais aussi un art qui permettait de sauver un sujet en état de mort apparente ou de calmer  certaines douleurs: cet art s’appelait KUATSU. Les KUATSU sont toujours enseignés aux ceintures noires et en particulier aux professeurs. Ils font partie des épreuves d’examen de 2ème degré de NIHON JU-JITSU et de NIHON TAI-JITSU.Ces techniques de “retour à la vie” agissent en général sur l’excitation des zones réflexogènes avec retentissement sur les centres nerveux et cardiaques.


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